La Guerre de Guadeloupe : Héros et résistance

Le récit de la guerre de Guadeloupe en 1802 décrit des événements marquants dans la résistance des Guadeloupéens face à l'armée coloniale française, après le rétablissement de l'esclavage par Napoléon Bonaparte.

La guerre de Guadeloupe commence le 6 mai 1802 à Pointe-à-Pitre et se termine officiellement le 28 mai à Matouba Saint-Claude.

6 mai 1802.

Le 6 mai 1802, les Guadeloupéens constatent avec effroi l'arrivée d’une escadre dans la baie de Pointe-à-Pitre de 14 navires dont 2 vaisseaux, 4 frégates, 4 transports de troupes et 4 avisos. Commandée par le Général Richepance, tortionnaire sadique à l’origine de nombreux massacres avec des chiens dans les cales de bateau, elles comptent 3522 hommes, renforcés par 500 autres soldats dirigés par le général Sereziat, stationné à Marie-Galante. L’objectif du général Richepance : soumettre les officiers de couleurs qui sont Magloire Pelage à Pointe-à-pitre et Louis Delgrès, commandant à Basse-Terre. Face à l'armada qui va bientôt apparaître dans la rade de Basse-Terre, Delgres a conscience que ses chances de vaincre sont faibles, vu la disproportion des forces en présence, mais il sera animé d'une extraordinaire détermination.

Sur les quais de la Darse, une foule immense et une garde d'honneur de 40 soldats d'élites sont dirigés par Ignace. Richepance ordonne à Pelage de faire évacuer les forts et les casernes et de rassembler les troupes Guadeloupéennes dans la plaine de Stivenson. Pelage accepte malgré le refus de l'Armée Guadeloupéenne. Ignace et les troupes Guadeloupéennes, en colère, n'acceptent pas la décision de Pelage. Ils décident de ne pas se rendre aux autorités françaises.

À 18 heures, Richepance, accompagné de Pelage, entouré de 600 soldats Français s'adresse aux troupes Guadeloupéennes massées dans la plaine de STIVENSON. Il leur demande de se joindre à lui pour aller reconquérir Basse-Terre. Ils prirent Pointe-à-Pitre sans coup férir, grâce à la complicité active de Pélage, désirant rester fidèle à l’ordre militaire. Dans la soirée, les bateaux ne pouvant se rendre à Basse-Terre en raison du mauvais temps, des rumeurs font état à Pointe-à-Pitre de l’arrestation et d’humiliations infligées aux soldats Guadeloupéens noirs, par les partisans de Lacrosse. Ignace qui commandait le Fort de la Victoire à Pointe-à-Pitre apprend la nouvelle et choisit de fuir pour rejoindre Delgrès à Basse-Terre. Un groupe de près de 200 hommes composé de Ignace, Palerme, Massoteau, Codou, Jacquet, Dauphin, quittent Pointe-à-Pitre pour se rendre à Basse-Terre en canots en passant par Petit-Canal qu'ils atteignent à 23 heures, par le Lamentin qu’ils atteignent au petit matin du 7 mai puis par la Côte sous le vent. Au cours de cette traversée, ils perdront Massoteau.

7 mai 1802.

Au petit matin, Noel Corbet arrive à Basse-Terre et donne l’information à Delgrès. Delgrès refuse de le croire. Lorsqu’Ignace arrive le 8 mai, il lui confirme tout ce qui s’est passé à Pointe-à-Pitre et le convaint de basculer dans la rébellion.

10 mai 1802.

Le 10 mai 1802 sera une journée marquée par trois événements forts :

  • La proclamation de Delgrès ;

  • Le débarquement des troupes de Richepance à Plessis ;

  • La bataille de Dolé.

Les habitants de Basse-Terre découvre une proclamation intitulée "À l'univers entier le dernier cri de l'innocence et du désespoir " placardée sur tous les murs de la ville de Louis Delgrès, Commandant de la place de Basse-Terre. Après avoir conquis et occupé Pointe-à-Pitre les troupes françaises débarquent à Plessis. À 12h, les troupes françaises apparaissent au large de Basse-Terre. Elles sont reçues par les canons du Fort Saint-Charles commandé par Kirwan, relayés par ceux des batteries de Vieux-Fort, Saint-Nicolas et Rocroy. Devant la vigeur du feu, Richepance décide de s'éloigner et de mouiller à l'embouchure de la rivière Le Plessis située entre Baillif et Vieux-Habitants. Simultanément, il ordonne à Pelage de convaincre Delgrès de se rendre. Prudhomme, l'aide de camp de Pelage envoyé pour cette mission est reçu par une foule en colère au moment de son accostage. Il est fait prisonnier par les troupes Guadeloupéennes.

À 16 heures, après avoir détruit les canons de Rocroy, le corps expéditionnaire français commence son débarquement. Une fois sur la terre ferme, les 450 soldats Français furent arrêtées dans un premier temps par l'Armée Guadeloupéenne. Après plusieurs assauts, le corps expéditionnaire puissamment aidé par les tirs des vaisseaux mouillant au large finirent par consolider leur position sur terre. Le bilan de cette bataille fut très lourd : 250 soldats français furent tués. Nicolo qui commandait Duplessis et des milliers de Guadeloupéens furent tués. Pendant ce temps, le général Merlen commandant 600 hommes partis de Pointe-à-Pitre pour faire jonction avec les troupes de Richepance attaque le poste de Dolé tenu par Palerme et Jacquet commandants 260 soldats. Après de nombreux assauts, les troupes françaises furent obligées de se replier la nuit tombante à Trois rivières . Ce fut la première victoire Guadeloupéenne dans cette sanglante guerre.

11 mai 1802.

À l'aube, les forces françaises se trouvent sur la rive droite de la Rivière des Pères.
En face, il y a 2 colonnes Guadeloupéennes, l'une sur le pont du Petit-Marigot et l'autre à l'embouchure de cette rivière.
Une  colonne française commandée par le général Richepance s'empare du pont et enfonce les troupes Guadeloupéennes.
Une autre menée par le général Gobert traverse l'embouchure et s'empare des batteries du bord de mer compris entre la rivière des Pères et Basse-Terre.
L 'avancée de ces derniers sera stoppée au centre de la ville au niveau de la rivière aux herbes par Coupry et ses troupes .

12 mai 1802.

Les soldats Guadeloupéens vont contre-attaquer dans 2 directions : Kirwan, Dauphin et Ignace attaquent Bellevue et Belost.
Doria, Sans Peur et Noel Corbet attaquent tout long des rives et des maisons bordant la rivière aux herbes. Les combats furent d'une rare violence. 20 fois les guadeloupéens furent repoussés et 20 fois ils repartirent à l'assaut. Delgrès fit arrêter les combats dans l'après-midi. Les troupes guadeloupéennes regagnèrent alors le Fort Saint-Charles. Pendant ce temps, un millier de soldats Français dirigés par le général Sériziat arrivèrent vers 12h à Trois-Rivières en provenance de Pointe-à-Pitre.

13 mai 1802.

La colonne Sériziat traverse la rivière du Gallion et parvient au morne Houel.
Après des affrontements avec une unité  guadeloupéenne, elle se rend sur l'habitation l'Espérance située au lieu dit Morin.
Un détachement guadeloupéen commandé par Iceris-Grand Baton est anéanti en défendant cette habitation. Elle poursuit ensuite sa route vers Basse terre.

14 mai 1802.

Les troupes Françaises du général Gobert (Guadeloupéen Basse-Terrien, second de Richepance) harcèlent à Belost et sur leurs arrières vers Desmarais et Ducharmoy ,les troupes guadeloupéennes .
Des combats se déroulent aussi sur l'habitation du Mont-Carmel. Au cours d'une des attaques et contre attaques, Pelage est blessé par les guadeloupéens Gedeon et Grippon Mondesir.
Dans l'après-midi, les troupes françaises des généraux Gobert et Sériziat font leur jonction. L'encerclement des forces de Delgrès et Ignace qui tenaient une partie de la ville de Basse-Terre et le Fort Saint-Charles est réalisé. Commence alors le siège de ce fort où sont massées les troupes Guadeloupéennes.

15 mai 1802.

Commence alors le siège du Fort Saint Charles où se trouve une bonne partie de l'Armée Guadeloupéenne.
Le corps expéditionnaire Français avait installé 2 lignes de défense : la 1ère dirigée par le général Sériziat se situait entre la Rivière des Pères et la rivière du Gallion.
La seconde dirigée par le général Gobert se trouvait à droite de la Rivière aux Herbes. Richepance qui n'avait pas assez de canons pour le siège, fait appel à l' Angleterre pour l'aider. Le Gouverneur de la Dominique Sir Jonhston mit donc à sa disposition des canons. Le 15 mai les tranchées indispensables aux canons sont creusées. Le 16 mai à la demande de Richepance, Pelage choisit 600 soldats noirs emprisonnés depuis 10 jours dans des conditions épouvantables afin de les incorporer dans le corps expéditionnaire français en employant toutes sortes de pressions.

18 mai 1802.

Vers 3 heures du matin, débute une contre-attaque coordonnée des troupes Guadeloupéennes organisée par l'État-Major. 2 colonnes de l'Armée Guadeloupéenne dirigées par Palerme attaquent les troupes de Sériziat sur l'habitation l'Espérance. Une 3e colonne moins nombreuse, attaque à Ducharmoy. Une 4e colonne sortie du Fort Saint-Charles, s'attaque à la batterie située à Delile. Les combats furent très violents . Les pertes furent grandes des deux côtés. Tous les historiens ont loué l'héroisme des Guadeloupéens pour sauvegarder leur liberté. Les combats vont cesser dans la matinée sans que ne soit déssérée l'étau français.

21 mai 1802.

Richepance reçoit des canons des Anglais via le gouverneur de la Dominique. (Îles des Saintes Anglaises)
À l'aube , le Général Richepance commence à pilonner le Fort Saint-Charles. Toute la journée, un duel d'artillerie va opposer les deux armées. Ce même jour, le général Sériziat finit l'encerclement du Fort tandis que Pelage s'empare de la batterie de Bisdary  défendue par les troupes Guadeloupéennes. (Pelage mélange des soldats noirs)

22 mai 1802.

Les canons Guadeloupéens ralentissent la fréquence de leurs tirs. Delgrès, Ignace et les autres officiers ont décidé de quitter le Fort et d'étendre les combats sur toute la Guadeloupe.
Le soir vers 22 heures, après avoir neutralisé les armements lourds, à cours de munitions, Delgrès, Ignace, Kirwan, Codou, Doria, Marte Rose et leurs troupes quittent le Fort Saint-Charles par la poterne du Gallion. Arrivés au fond de la gorge, ils se dirigent vers la mer située à 500 mètres. De là, ils longent la plage sous la protection des tirs de la batterie Saint-Nicolas située à gauche de l'embouchure du Gallion. Parvenus à Rivière-Sens, ils remontent jusqu'au flanc du Houelmont d'où ils gagnent Gourbeyre. L' Armée Guadeloupéenne se scinde en deux groupes : le 1er mené par Delgrès  prit la direction de Matouba et le 2e mené par Ignace  prend la direction de Dolé pour se rendre à Pointe-à-Pitre. Marthe Rose, la compagne de Delgrès  qui s'est perdue dans la nuit, s'est fracturée une jambe et est transportée à l'habitation Mirande.

23 mai 1802.

À la tête de 200 hommes, Ignace, Palerme et Jacquet arrivent à Dolé le 22 mai. Tandis qu’Ignace continue vers Trois-Rivières, Palerme et Jacquet y restent avec pour mission de retarder les troupes françaises lancées à leur poursuite. Ignace et ses hommes traversent, Trois-Rivières en brûlant un stock de ravitaillement du corps expéditionnaire français et Capesterre où un groupe de colons français qui tenta de s'opposer est fusillé. Après la séparation avec Ignace à Champfleuri, Delgrès, Kirwan , Dauphin et 250 soldats se dirigent vers Matouba. Ils y arriveront dans la matinée du 23 mai 1802. Cette zone protégée naturellement est sous le contrôle du capitaine SANSPEUR qui a la particularité d'être borgne. Le quartier général des troupes Guadeloupéennes sera installé à l'habitation Danglemont. La stratégie arrêtée par l’État-Major est de tenir Matouba en attendant les résultats de la Bataille de Baimbridge et ensuite de contre-attaquer.

24 mai 1802.

Ils atteignent Petit-Bourg. Durant cette magnifique chevauchée, Ignace harangue le peuple et applique la tactique de la terre brûlée pour ralentir la progression des troupes françaises menées par Gobert. Richepance, informé du départ des troupes Guadeloupéennes, confie à GOBERT la mission de les détruire. À Dolé, Palerme, Jacquet et Solitude tentent de s'opposer sans succès. Ils décident de se scinder en deux groupes : Palerme prend la direction de Baie-Mahault. Jacquet et Solitude  se dirigent  vers Matouba. Le 24 mai, à Petit-Bourg, Ignace réquisitionne tous les canots et les fait trainer jusqu'à Baie-Mahault au lieu dit Birmingham. Il simula une attaque contre les troupes françaises installées à la Gabarre pour faire diversion et embarqua avec ses hommes à destination de Morne-à-l'eau. Dans la soirée du 24 , Ignace accompagné de 700 hommes, s'installe à l'habitation Belle-Plaine où ils passera la nuit.

25 mai 1802.

Dès 4 heures du matin, Ignace se met en marche pour se rendre d'abord à la savane de Stivenson puis aux portes de Pointe-à-Pitre au niveau du Chemin des Petites Abymes. En fait, après avoir abandonné le projet d'attaquer cette ville, il recherche un lieu pour pouvoir maintenir la pression sur la ville. Il décide de s'installer dans le fortin de Baimbridge où il fait hisser un grand drapeau rouge qui est le symbole de la résistance Guadeloupéenne. Pelage, informé de cette tactique, fit cerner la redoute par ses troupes. Vers 7 heures du matin, elles commencèrent leurs assauts qui tous échouèrent. Il fit alors venir de Pointe-à-Pitre des canons et un obussier qu'il plaça au sommet des mornes voisins. Un déluge de feu s'abat sur les troupes Guadeloupéennes. Les pertes sont considérables. Vers 15 heures, les troupes françaises sont renforcées par l'arrivée de Gobert qui avait réussi à franchir la rivière Salée malgré l'opposition d'un détachement Guadeloupéen qui y était posté. L'assaut final fut donné à 18 heures. Les soldats Guadeloupéens sont massacrés. Ignace refuse d'être fait prisonnier. Il apostrophe les Français qui tentent de le faire en disant : " Vous n’aurez pas l’honneur de me prendre la vie.” Il se tire une balle dans la tête. Les français la récupérèrent et l'exposèrent ensuite à Pointe-à-Pitre sur l'actuelle place de la Victoire. On releva 675 morts Guadeloupéennes : 250 autres furent exécutés dont 100 le 26 mai sur la place de la victoire et 150 le 27 mai à Fouillole.

28 mai 1802.

À 2 heures du matin, 700 hommes dirigés par le commandant Cambriels, auxquels il faut ajouter des troupes Guadeloupéennes réquisitionnées par la force par Pelage, quittent l'habitation de l'Espérance pour se rendre à l'habitation Lassale qui surpombe l'habitation Danglemont. Vers 5 heures du matin, un bataillon Français mené par le commandant Delacroix quitte l'habitation Grand Marigot à Baillif et se dirige vers l'habitation Lasalle. 2 compagnies de 180 soldats attaquent le pont de Nozières défendu par des soldats Guadeloupéens. Plus bas, au saut Constantin, 260 hommes dirigés par le colonel Grabe ouvrent le chemin vers Matouba. Le rapport des forces est en défaveur de l'Armée Guadeloupéenne : 1800 soldats français partent à l'assaut de 600 soldats Guadeloupéenns retranchés à Matouba. Les français passent à l'attaque dans un premier temps à Saut d’Eau. Sanspeur et Dauphin repoussent les premières attaques. Cependant par une manoeuvre de contournement, les forces françaises viennent à bout des soldats Guadeloupéenns. Dauphin est grièvement blessé et sera fait prisonnier tandis que Sanspeur réussit à s'enfuir.

28 mai 1802.

Les soldats dirigés par Cambriels de leur côté affrontent directement Delgrès et ses hommes. Ce dernier est blessé au genou. Après avoir repoussé les premières attaques, il annonce à ses officiers sa décision de faire sauter l'habitation Danglemont afin de ne pas se rendre et mourir debout avec héroïsme et dignité. À 15 heures, les troupes françaises donnent l'assaut final. Les combats furent violents. Les soldats Guadeloupéens firent preuve d'un courage exceptionnel. En combattant, ils criaient " VIVRE LIBRES OU MOURIR " ; " POINT D'ESCLAVAGE ! VIVE LA MORT". Ils arboraient le drapeau rouge emblème de leur pays, la Guadeloupe. Quand les français, après des combats acharnés arrivent à l'intérieur de l'habitation, une épouvantable explosion retentit à 15h30 : l'habitation vole en éclat avec Delgrès, ses soldats et l'avant garde des troupes françaises. Avant cette explosion, Jacquet et 150 soldats s'échappent et vont continuer les combats pendant plusieurs mois. Un silence impressionnant s'installe sur les lieux des combats. Delgrès disparu, Richepance va organiser une impitoyable  répression visant les animateurs de la cause Guadeloupéenne qui n'étaient pas tombés au combat avec comme objectif à la fois d'éliminer les Guadeloupéens dangereux et surtout de frapper les esprits en les terrorisant : les condamnés étaient pendus à une potence et y restaient pendant plusieurs jours. Une commission militaire mise en place le 19 mai 1802 jugea les coupables. Le bilan de cette guerre fut  terrible. Les combats ont provoqué la mort des milliers de Guadeloupéens : 1000 morts à Baimbridge ; 600 morts à Matouba. À ces morts, il convient d'ajouter à peu près 1500 morts dans les autres combats du mois de mai. La Guadeloupe comptait 120000 habitants. 1000 Guadeloupéens furent ensuite exécutés après des procès expéditifs. Citons les pendaisons de Sanspeur, Jean-Charles, Doria, Roseberne, le secrétaire de Delgrès, Monnereau, rédacteur de la déclaration du 10 mai 1802,  Mondesir-Grippon, François Rigaud de Saint-Domingue,  Marte Rose la compagne de Delgrès et Solitude après son accouchement, sans faire preuve de la moindre faiblesse devant la mort. Cependant, une partie des troupes Guadeloupéenne n'a pas été vaincue. Ces soldats ont pris le maquis. Ils ont combattu les forces françaises pendant plusieurs années malgré la répression. Ces troupes étaient dirigées par Palerme, Jacquet, Noel Corbet, Codou, Simeon et Hypolite Avril. Ce 28 mai 1802, Louis Delgrès, colonel de l'armée française qui était affecté à la protection de la Guadeloupe et chargé de la défendre face aux grandes puissances occidentales, choisi de se donner la mort plutôt que d'accepter de voir cette population réduite à nouveau en esclavage. Napoléon fit rétablir l’esclavage à la Guadeloupe en noyant toute résistance dans un effroyable bain de sang. En 1802, la Guadeloupe vit un traumatisme profond.

Septembre 1802 : déportation en Corse

Déportation des femmes et des enfants, des militaires noirs ou métisses de l’armée française et 2 députés de la République.
Près de 6000 Guadeloupéens suspects de sympathie pour la cause Guadeloupéenne ont été déportés en Amérique centrale, aux États-Unis, à Brest et en Corse.


Parmi les déportés, il y eut Pelage et Prudhomme, malgré leur ralliement à la politique esclavagiste française et les membres du Gouvernement provisoire.


A cet égard, 1000  Guadeloupéens et Haïtiens sont restés longtemps emprisonnés en Corse à partir du 19 septembre 1802 .
Parmi eux Jean-Baptiste Mills, un des députés de Saint Domingue. Cette déportation va durer jusqu’en 1814.